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" L'école buissonnière " - Saint-Denis-Laval (69)
Atelier de Saint Georges : Architecte dplg et sculpteur
Date de réalisation :
Livraison en 1999
Fiche technique
Adresse du projet :
Saint-Denis-Laval (69)
Région Rhône-Alpes
Maître d'ouvrage :
Type de mission :
Ensemble des différents éléments qui compose l’oeuvre: le sol en carrelage imprimé, la vitrine sérigraphiée, le mobilier en fonte.
Détail sur les éléments en fonte où le temps s’est pétrifié: cartables, livres, crayons, vestes accrochées aux porte-manteaux.
Ensemble des différents éléments qui compose l’oeuvre: le sol en carrelage imprimé, la vitrine sérigraphiée, le mobilier en fonte.
Pour nombre de créateurs, concevoir une oeuvre et l’intégrer au paysage est un objectif essentiel.
De prime abord, le lieu d’implantation de l’oeuvre qui est proposé se situe dans l’enceinte virtuelle du lycée, mais il se rattache physiquement au domaine public par un libre accès des piétons cheminant sur l’allée du Parc.
Ainsi l’oeuvre proposée ne peut être exclusivement conçue à usage interne mais doit s’offrir à l’usage de tous.
Bien plus qu’un lieu, où poser une oeuvre avec tous les risques d’incongruité et d’inadaptation qui se dégagent de la confrontation entre une oeuvre trop personnelle et un lieu lui même très présent et contraignant, il s’avère plus juste de s’adapter et de se mettre au service de cet espace. Ainsi m’est-il apparu qu’il s’agissait beaucoup plus de «mettre en oeuvre» cet espace que de le «mettre à l’oeuvre». Être à l’école et vouloir être en vacances, être en classe et vouloir courir dans les prés, être enfants et vouloir déjà être grand, être grand et vouloir retourner sur les bancs de l’école, être dehors et regarder dedans, c’est déjà loin et c’est comme si c’était hier! Voilà quelques sentiments qui me sont venus en élaborant la mise en scène de cette «classe buissonnière» où une rangée de tables de classe est posée sur un dallage représentant une parcelle de champ de fleurs en plein été. Les élèves semblent s’être envolés il y a un instant, laissant sur les tables et sur les murs, figés dans la fonte, leurs outils personnels.
Sur les vitres de l’école sont inscrites, comme sur la buée, les pensées qu’ils y ont eues et accentué par un éclairage scénique qui ponctue l’espace.
Tout est prêt pour que l’oeuvre vive et que les acteurs entrent en scène. Allier la notion d’usage à celle d’interactivité est une des principales composantes de cette «mise en oeuvre» de l’espace.
L’oeuvre n’est plus seulement objet à contempler mais oeuvre vivante, évolutive, lieu et espace vivant. Les acteurs, les élèves mais tout autant les promeneur, peuvent jouer leur rôle : celui de l’instant poétique où la traversée du miroir devient possible, celui où l’adulte en s’asseyant à une table se revoit enfant, celui où l’enfant présent dans les lieux se voit adulte ailleurs.
Mais derrière le jeu, n’y-a-t’il pas cette réflexion sur l’insatisfaction de l’homme quant à sa place dans son espace et son temps?
Sur les vitres de l’école, sont imprimées par sablage sur le verre, les pensées de ces différents acteurs qui jouent et jouèrent cette pièce sur la traversée des apparences.
Ils y ont laissé leurs empreintes: textes d’écrivains se repenchant sur leur passé d’écolier, pensées de lycéens à l’image de celles laissées par des générations successives sur les pupitres d’écoles, mais aussi des textes écrits pour cette «pièce» par les lycéens de Saint-Genis sur leur propre temps d’école.
Profiter de la présence de cette oeuvre, de ce lieu, de «cette classe de l’autre côté du miroir» c’est s’en servir pour amener également une réflexion sur l’empreinte que laisse l’école sur l’enfant mais aussi sur l’empreinte ou ma «marque» que l’enfant peut laisser à l’école.
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